Élu de la Sarthe

Un député réclame la fin des lois de financement de la Sécu

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Publié le 14/10/2019
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Le député de la Sarthe Jean-Carles Grelier, qui a récemment quitté le groupe des Républicains pour rejoindre Agir, souhaite mettre un terme aux ordonnances Juppé de 1997 et ainsi supprimer les lois annuelles de financement de la Sécurité sociale.

Parce que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 est « exactement le même que celui de l’année dernière, en pire », parce que tous les PLFSS ont « la même lecture mortifère de l’ensemble de notre système de santé », parce qu’il n’y a « plus grand-chose qui fonctionne correctement en matière de santé ».

Jean-Carles Grelier fait sienne la réclamation de longue date de l’industrie pharmaceutique de supprimer la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) issue du plan Juppé et de la remplacer par une loi de programmation en santé sur 5 ans qui réintégrerait le budget général de l’État. « On a bien su le faire pour la Défense nationale quand il s’est agi de construire un porte-avions à propulsion nucléaire ; on doit être capable de solliciter la solidarité des autres politiques publiques pour remettre notre système de santé à flots. »

Membre de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, Jean-Carles Grelier s’inquiète de la difficulté d’accès à la médecine de proximité comme de spécialité et des efforts demandés chaque année au poste médicament dont la participation aux économies va atteindre près de 50 % en 2020. Les biosimilaires pourraient y contribuer largement. Mais en supprimant le droit de substitution biosimilaire par le pharmacien dans « une disposition dissimulée au fin fond du PLFSS », l’État va « se priver d’environ 300 millions d’euros d’économies en un an ». Le député compte bien discuter de cette disposition « dans un esprit combatif ». Pour la députée de Seine-Maritime et pharmacienne Agnès Firmin Le Bodo, également membre du groupe Agir, « quand on peut faire 300 millions d'euros d'économies sans perturber l'accessibilité des traitements et sans crainte pour la tolérance aux traitements des patients, je crois qu'on n'a pas le droit de passer à côté ».

M. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3548