Humeur

Question de temps

Publié le 10/09/2015
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Ai-je le droit de vaquer à mes affaires quand le président de la République s’exprime à la télévision ? Non, bien sûr. Que ce soit pour l’approuver ou pour le critiquer, je ne dois pas perdre une miette de ses propos. Ce qui m’a plu cette année, c’est que l’Élysée a pris des mesures pour limiter ce temps de parole, habituellement extensible : un quart d’heure pour le préambule, deux heures au total pour la conférence de presse. Mais c’est encore trop long, plus près des discours interminables de Fidel Castro que des conférences de presse express de Barack Obama. Ai-je appris des faits d’une importance essentielle ? Je n’en suis pas certain, même si je dois reconnaître que le président habite sa fonction et se comporte avec une dignité qui sied à ses pouvoirs. Suis-je d’accord avec le chef de l’État ? Je serais plus indulgent si toute l’affaire ne durait qu’une demi-heure.

Richard Liscia

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3198