Questions sur ordonnance

Mme Marine G., 26 ans, 95 kg

Publié le 17/03/2020
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Mme G. a fait plusieurs séjours en institution spécialisée dès son enfance et son adolescence car elle souffre de troubles psychologiques et du comportement. Elle vit désormais chez ses parents avec son petit garçon âgé de sept ans qu’elle ne peut élever seule. Il lui est difficile de suivre avec régularité un traitement médicamenteux, y compris contraceptif. Elle a refusé la pose d’un stérilet mais a accepté celle d’un implant contraceptif.

Docteur Teroit

Gynécologue

 

Nexplanon                              un dispositif

 

Pour pose le 22 mars 2020

 

Quels principes actifs ?

Nexplanon est un implant progestatif (étonogestrel) ayant une action contraceptive prolongée (3 ans). Il est posé par un médecin spécialement formé (ici le gynécologue), en sous-cutanée, en quelques minutes, sous anesthésie locale, au niveau de la face interne du bras non dominant.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Non. Toutefois, ce type de traitement n’est envisageable que chez une patiente qui n’utilise pas de médicaments ayant une action inductrice enzymatique - ce qui est bien le cas ici -. Si Mme G. bénéficiait d’un traitement par carbamazépine, par exemple, il faudrait envisager une contraception mécanique (pose d’un DIU au cuivre).

Et les posologies ?

Une fois l’implant posé, la question de la prise ne se pose plus, d’où l’intérêt de ce type de contraception.

Votre conseil

La corpulence de Mme G. ne permet pas d’affirmer que Nexplanon sera efficace pendant trois ans : le médecin sera probablement amené à le remplacer avant cette période.

L’insertion du dispositif peut induire, dans moins de 1 % des cas, des ecchymoses locales, une irritation, des démangeaisons voire une douleur. Il faut veiller à ce que la patiente ne touche pas cette zone après le geste médical. Un traitement antalgique simple peut être administré. Il est possible de se laver, de se doucher ou de prendre des bains immédiatement après la pose de l’implant.

Nicolas Tourneur

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3587