Promenade de santé

Le Vendée Globe sans coup de barre

Publié le 31/01/2013
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French skipper François Gabart celebrates on his boat after winning the 7th edition of the Vendee...

French skipper François Gabart celebrates on his boat after winning the 7th edition of the Vendee...
Crédit photo : AFP

LE SOURIRE de François Gabart au terme de 78 jours de mer n’aurait pu être que de façade. Même si remporter la célèbre course du Vendée Globe lors d’une première participation a de quoi réjouir. Mais après un tel exploit, comment ne pas être épuisé, dénutri, abîmé ? Surprise : le jeune skipper affichait à l’arrivée une santé étonnante. Une meilleure forme à l’arrivée qu’au départ, c’est un constat partagé par son poursuivant, Armel Le Cléach, qui déclarait en arrivant : « Je suis en pleine forme, presque plus affûté qu’au départ. » L’explication de cet apparent paradoxe ? Les dernières semaines de préparation qui précèdent le départ malmènent les organismes, mais, une fois en mer, reconnaissent les marins, le sport quotidien, la nourriture adaptée et l’absence de tentations permettent de restaurer les réserves entamées par le stress d’avant course. À son arrivée, François Gabart aurait même affiché quelques grammes de plus sur la balance. Mais attention, préviennent les médecins, la réadaptation à la vie terrestre prend quelques semaines. La vie au large, en milieu presque stérile, met le système immunitaire au repos. Revenu sur le plancher des vaches, l’organisme des marins devra se réhabituer à côtoyer les microbes. De même aura-t-il besoin de quelques nuits pour retrouver le rythme veille/sommeil qu’il avait avant la course. Le tour du monde en solitaire n’est quand même pas tout à fait une promenade de santé…

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2978