HUMEUR

La coupe est pleine

Publié le 03/07/2014
Article réservé aux abonnés

Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais moi, je suis dé-bor-dé. Je ne sais plus où donner de la tête. Roland-Garros se terminait à peine que j’étais plongé dans la Coupe du monde de football, courant non pas après le ballon, mais d’un printemps anxieux à un été haletant. Et qu’est-ce que je vais faire lorsque le tour de France commencera avant la fin du Mondial ? Vous aurez d’ailleurs remarqué que, contrairement à moi, fan sportif tous azimuts, plus personne ne parle du tournoi de Wimbledon, d’autant que plus aucun Français n’y figure. Voilà, c’est ça : l’idée que la France, qui sera demain en quarts de finale contre l’Allemagne, peut, comme en 1998, aller au bout du parcours, commence à prendre forme. On n’ose y croire, on veut y croire, on y croit, on touche du bois, on prie et on chante. Un rêve éveillé. Une seule façon de réussir : renoncer avant l’heure pour conjurer le sort, jouer les sceptiques pour que la divine surprise soit encore plus forte, répéter sans cesse qu’on n’y arrivera pas pour mieux triompher si on y arrive.

RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3106