La bosse de la génétique

IL Y A d’abord eu Dolly. Née en Grande-Bretagne en 1996, et morte prématurément à l’âge de six ans et demi, la brebis avait alors été le premier animal cloné concrétisant la réussite du génie génétique. Très vite, des clones de souris, de chiens ou de chevaux avaient suivi. Aujourd’hui, c’est au dromadaire de monter à bord de cette nouvelle arche de Noé synthétique. Injaz est en effet le premier dromadaire cloné du monde. Né le 8 avril à Dubaï, il représente, selon ses « concepteurs », une percée significative qui devrait permettre de préserver les gênes de dromadaires performants dans la production de lait et surtout les courses. Il faut dire que, à Dubaï, on voue un véritable culte aux camélidés dont les qualités sportives et la valeur n’ont rien à envier aux purs sang hypercotés du circuit hippique. Il aura fallu cinq ans de travaux et d’essais infructueux avant d’arriver à ce premier clone à bosse prometteur. Mais les scientifiques du centre de recherche et de reproduction de l’émirat ne sont pas du genre à baisser les bras, ou à lâcher leurs pipettes. Ce sont d’ailleurs les mêmes chercheurs qui étaient parvenus à croiser un dromadaire et un lama pour créer, en 1998, le cama. Alors après le clone de dromadaire, demain celui d’un lama ? Facile, ce sera son portrait tout craché !