La classe pharmacologique
L’osilodrostat est un inhibiteur de la stéroïdogenèse, et, plus précisément, d’une enzyme clé, la 11ß –hydroxylase, responsable de la dernière étape de la biosynthèse du cortisol au sein de la corticosurrénale. Il s’agit donc d’un médicament à visée symptomatique.
Les principales caractéristiques du produit
Isturisa se présente sous la forme de comprimés dosés à 1 mg, 5 mg et 10 mg.
Ce médicament est indiqué, chez l’adulte, dans le syndrome de Cushing endogène. La maladie de Cushing correspond à une hyperstimulation des glandes surrénales. Le syndrome de Cushing endogène est une pathologie rare, liée le plus souvent à une tumeur hypophysaire bénigne secrétant de l’ACTH ou maligne surrénalienne. La forme exogène, la plus fréquente, est iatrogène et due à l’emploi de corticostéroïdes.
La posologie doit être personnalisée. La dose initiale recommandée est de 2 mg (réduite à 1 mg chez les patients asiatiques ou présentant une pathologie hépatique), 2 fois par jour, puis augmentée très progressivement (en fonction d’une valeur cible de la cortisolémie ainsi que de la tolérance), par paliers, sans dépasser 30 mg 2 fois par jour.
Une surveillance régulière du patient est indispensable tout au long du traitement pour détecter un éventuel hypocorticisme.
Isturisa est contre-indiqué chez la femme enceinte : nécessité de vérifier l’absence de grossesse avant le début du traitement, et d’une contraception efficace (jusqu’à au moins une semaine après son arrêt).
Le produit dans sa classe thérapeutique
Le traitement de première intention est représenté par la chirurgie (exérèse sélective de la tumeur – quand elle est possible - voire des deux surrénales). Le traitement médicamenteux est un recours possible en cas d’échec ou de contre-indication. L’osilodrostat enrichi la palette des possibilités pharmacologiques ayant des cibles hypophysaires (pasiréotide-Signifor, cabergoline-Dostinex hors AMM) ou surrénaliennes* (inhibition de la stéroïdogenèse : métyrapone, mitotane-Lysodren, kétoconazole).
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables sont représentés par des nausées/vomissements, arthralgies, céphalées, constipation, une fatigue, une dépression et des vertiges et, bien sûr, une insuffisance surrénalienne.
Le patient doit être informé des symptômes évoquant un hypocorticisme (et donc un surdosage) : nausées/vomissements, douleurs abdominales, fatigue, perte d’appétit, sensations vertigineuses.
*D’autres produits sont parfois utilisés (hors AMM en France), comme la mifépristone et l’étomidate.
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