« J’ai plus de pourcentage de remise, donc je gagne plus. » Vrai ou faux ? « Ça dépend », répond Joffrey Blondel, directeur gestion officinale d’Astéra. Le financier s’est employé pour les pharmacies adhérentes de la coopérative à chiffrer la rentabilité de la vente directe. À partir de l’analyse des chiffres de dix pharmacies moyennes du groupement « les Pharmaciens Associés », implantées dans toute la France, il a extrait les coûts réels des achats en direct. Car « la remise consentie par un laboratoire doit s’analyser en valeur », explique-t-il, rappelant que le but de cette analyse n’est pas de « stopper » les commandes directes, mais bien de donner aux pharmaciens une méthode pour améliorer leur rentabilité. Un début de contrôle de gestion en quelque sorte.
Joffrey Blondel a donc élaboré une méthode de calcul basée sur un critère objectif : le temps passé pour chaque commande en direct, de sa négociation à sa finalisation (périmés compris). Le coût et le temps passé dans la négociation (100 rendez-vous de soixante minutes chacun à 38 euros l’heure) représentent ainsi sur un an, à 3 800 euros et 12,5 jours. Le passage de 260 commandes correspond à 2 470 euros et 8 jours. Quant à leur traitement, il équivaut à 3 470 euros et 22 jours de travail d’un préparateur. Les factures et les litiges requièrent quant à eux 8 jours de travail, soit 2 470 euros. Sans compter la gestion des périmés : 1 300 euros par an.
Joffrey Blondel ajoute à ces chiffres le coût représenté par les ventes manquées du fait de l’absence au comptoir du titulaire, soit 24 000 euros de marge « perdue ».
Au final, le coût du « direct » s’élèverait ainsi pour une pharmacie moyenne à 37 510 euros et 51 jours par an, soit 144 euros par commande, ou 19 % du montant des achats directs. Des chiffres à méditer.
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