Insoutenables tensions d’approvisionnement

Rien de nouveau pour les officinaux aux prises, quotidiennement et depuis des années, avec les pénuries de médicaments. Les Français et les politiques semblent en revanche découvrir ce phénomène. En pleine recrudescence de pathologies hivernales, et alors que la bronchiolite sévit tout particulièrement cette année, les antalgiques, notamment sous leurs formes pédiatriques, commencent à manquer. Les pouvoirs publics s’emparent du sujet, alors que pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) le nombre de ruptures est passé de 2 446 en 2020 à 3 278 au cours des neuf premiers mois de 2022 ! Et l’avenir risque de s’assombrir si l’on en croit l’Académie de pharmacie qui prédit une augmentation des ruptures en 2023, voire des arrêts de commercialisation ou des abrogations d’AMM. Des solutions face à cette catastrophe annoncée ? Stopper les baisses de prix, revaloriser les médicaments matures et dispenser de clause de sauvegarde les médicaments indispensables.