HUMEUR

Les joies du numérique

Publié le 10/03/2011
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Mon fournisseur en « triple play » me propose de nouvelles chaînes, à l’occasion du passage au tout-numérique, le tout pour un prix modéré. Je réponds par l’affirmative, à une condition : qu’il envoie un technicien pour installer les chaînes. Il m’explique, non sans sévérité dans la voix, que c’est un jeu d’enfant. C’est tout juste s’il ne me prend pas pour un crétin. De guerre lasse, je lui demande s’il écrit des articles. Sidéré, il répond « non » dans un souffle. Eh bien, lui dis-je, c’est mon métier et je ne prétends pas en exercer un autre. Je ne demande pas, comme vous, à quelqu’un d’autre de le faire à ma place.

Aujoud’hui vous n’êtes plus rien si vous ne savez pas bricoler. Des milliers d’entreprises s’épanouissent en utilisant leurs clients comme des ouvriers. Évidemment, c’est moins cher. J’apprends que les entreprises du CAC 40 ont fait 82 milliards de bénéfices en 2010. Forcément, si le marché, c’est la main d’œuvre.

› RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2818