Mettant leur menace à exécution, les pharmaciens tunisiens ont décidé de suspendre la mise en œuvre du tiers payant à compter d'aujourd'hui. Et ce, jusqu’au règlement de leur dû par l'organisme payeur.
Ils avaient prévenu. Ils l'ont fait. Les officinaux tunisiens se lancent aujourd'hui dans la grève du tiers payant. Une décision prise le 8 octobre par le syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) réuni en assemblée générale. Cette suspension de l’accord entre les pharmaciens et la caisse nationale d’assurance-maladie est liée à des retards de paiement des sommes dues depuis plusieurs mois par l'organisme. Elle fait suite à la séance de conciliation du 7 octobre, qui avait réuni sans succès le SPOT, les représentants du ministère des Affaires sociales et l'organisme payeur. Selon le SPOT, « aucune proposition positive à même de rassurer les pharmaciens n’a été avancée, pour les encourager à continuer de travailler sur la base du système du tiers payant ».
En pratique, explique le syndicat, le citoyen inscrit dans le système du tiers payant est appelé à payer le montant total de la prestation au pharmacien qui lui remettra une facture pour se faire rembourser auprès de l'assurance-maladie.
A la Une
Venlafaxine, quétiapine : prévoir un été sous tension
Nouvelle mission
Dépister l’hypertension à l’officine, c’est déjà une réalité en PACA
Risque d'overdose mortelle
Neuf benzodiazépines de synthèse sur la liste des stupéfiants
Mobilisation de la profession
Baisse du plafond des remises génériques : les pharmaciens s’apprêtent à frapper plus fort