Lors de l’assemblée générale de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le thème de la financiarisation a été largement évoqué. À cette occasion, les pharmaciens ont notamment rappelé les grands principes qu’ils souhaitent défendre pour encadrer plus strictement ces pratiques.
Comment lutter contre la financiarisation de la pharmacie d’officine ? C’est l’un des grands débats qui anime la profession ces derniers mois. Le sujet a notamment fait l’objet d’un rapport rédigé par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Réunis en assemblée générale les 9 et 10 décembre, les syndicats départementaux de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont discuté des grands principes qui doivent être défendus selon eux pour limiter les effets néfastes de la financiarisation sur leur secteur d’activité et surtout garantir l’indépendance du pharmacien face à des acteurs extérieurs. « Concernant le capital de l’officine, notre position a toujours été la même, précise Philippe Besset, président de la FSPF. Nous nous battons pour préserver le capital réservé aux pharmaciens d’officine et pour que la majorité des droits de vote et du capital restent entre les mains du pharmacien exerçant au sein même de l’officine. Nous ne souhaitons pas que ces règles changent », affirme-t-il.
Sur la problématique des financements et des contrats associés à ces derniers, la FSPF défend une position claire. « Nous voulons interdire la possibilité pour des acteurs hors pharmacie, ou pour des pharmaciens exerçant hors de l’officine, de s’immiscer dans la gestion de l’officine, de quelque nature que ce soit. Ceci, pour garantir une liberté totale au pharmacien », explique Philippe Besset. Pour arriver à cet objectif, il faudra en passer par la loi. « Cela nécessitera aussi de donner un pouvoir beaucoup plus grand à l’Ordre pour qu’il puisse agir en amont, dès la constitution de la société libérale par exemple, et ensuite dans la vie de l’entreprise », poursuit-il.
Enfin, un troisième axe de réflexion a été ouvert par la FSPF sur ce dossier de la financiarisation : il concerne cette fois « les modalités dans lesquelles le pharmacien peut confier des missions mutualisées à des acteurs tiers qu’il contrôle ou non ». Ici, il est précisément question des groupements de pharmacies et de comment encadrer les différents services qu’ils peuvent proposer aux officinaux, « notamment les achats ou le référencement », cite Philippe Besset. Une dernière question sur laquelle la FSPF statuera lors de sa prochaine assemblée générale en mars, après avoir pris connaissance des conclusions du rapport qui doit être rendu d’ici là par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
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