HUMEUR

Pauvres dictateurs !

Publié le 24/02/2011
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Vous êtes si politiquement corrects que vous allez me reprocher ma « sortie » d’aujourd’hui. J’éprouve en effet un peu de commisération pour les dictateurs déchus. Prenez l’exemple du malheureux Ben Ali, ex-président tunisien. Il a dû fuir en Arabie saoudite, mais il était très organisé. Il avait bien l’intention de rentrer chez lui un jour, puisqu’il avait planqué dans des coffres la bagatelle de 275 millions d’euros qu’on a découverts en fouillant l’un de ses palais. Bonne affaire pour la Tunisie, mais pour lui ? Non seulement il ne pourra pas utiliser cet argent, mais on dirait que sa femme, Leïla, partie avec une tonne et demie d’or, l’a plaqué. Victime d’un accident vasculaire cérébral, dans le coma, il gît sur un lit d’hôpital à Djeddah, abandonné de tous. Il n’a vraiment pas de chance. Leïla non plus qui se serait réfugiée en Libye où, comme chacun sait, règne en ce moment un climat paradisiaque.

› RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2814