Le point de vue de l'UTIP

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Publié le 04/07/2016
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A l’occasion d’un infarctus du myocarde, l’arrêt du tabac est souvent annoncé comme évident par le patient. Mais en fait sa décision d’arrêter n’a pas été de son fait : c’est l’accident coronarien qui a décidé pour lui et qui l’a placé devant une obligation de sevrage tabagique ! Dès la sortie de l’unité de soins intensifs, le traitement nicotinique substitutif est mis généralement en place. Un arrêt au décours immédiat d’un infarctus, ne préjuge donc pas d’une abstinence durable. Sans suivi spécifique, plus de la moitié des patients fumeurs auront repris leur cigarette dans les six mois, la peur ressentie lors de l’accident aigu diminuant avec le temps. Ceci alors qu’il est confirmé par de nombreuses études,  que  le sevrage tabagique en post-infarctus est un des principaux facteurs de diminution du risque de récidive ou de décès : après 1 année d’abstinence tabagique, le risque de faire un nouvel accident coronarien baisse de 50 % ; à 15 ans, le risque coronarien lié au tabagisme disparaît. Message à faire passer auprès de nos patients …


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3279